Qui se souvient de cet enfant chanteur qu'on entend sur certaine radio lors de la fête des mères ?

De son vrai nom Georges Brize, Roméo fut créé par le célèbre producteur Claude Carrère, spécialiste de buzz musical comme on dirait maintenant.

Donc cet enfant connu son heure de gloire avec la chanson "Maman", mais aussi "Ha les petites filles", "Le petit Caruso" qui connu un bon succès, "juste un petit baiser" et une reprise de "Petit papa Noël" son dernier disque fut "Jupiter" (rien à avoir avec maintenant) qui cloturera sa carrière.

Surnommé l'enfant à la voix d'or, malheureusement sa voix muant, il devient journaliste traducteur, producteur de générique tv, actuellement professeur de chant.

David a un point commun avec Dave, il est né à Amsterdam mais une année avant Dave soit en 1943 sous son vrai nom Leon Kleerekoper, faut pas me demander pourquoi il a choisit ce pseudo, je n’en sais rien. En 1969, après un voyage initiatique en Turquie, Israël et l’Angleterre, il tente sa chance à Paris avec « Oh lady Marie », qui deviendra un tube vendu à plus de 3 millions d’exemplaire en Europe, puis sur cette lancée fulgurante, il représente en 1970 le Luxembourg au Concours de l’Eurovision où il terminera bon dernier avec aucun point, ce qui plombera sa carrière, malgré en 1971 « Entre-nous » en duo avec Sadia Aznavour la fille de Charles, et persévérera avec jusqu’en 81 avec plusieurs disques qui restent aux fonds des tiroirs.

En 1972 c’est l’année de son mariage avec la mannequin Catherine Fefeu, avec qui il aura deux enfants Mickaël et Ophélie, l’autre réussite de ce chanteur.

En 1976, il laisse tout tomber, pour s’exiler aux Etats-Unis, il sera concessionnaire auto, fera partie en 2010 de la célèbre tournée « Age tendre et tête de bois » tout en continuant à écrire des chansons, qui sortiront peut-être un jour.

Romuald né en mai 1938 à St-Pol d’Oléon sous son vrai nom de Romuald Figuier est une bête à concours, en effet après c’est fait connaître en 64, au concours de l’Eurovision en terminant 3^ème avec la chanson « Où sont-elles passées », il participe en 68 au Festival de la chanson à Rio et termine 5^ème et en 69 aussi ainsi que pour la seconde fois à l’Eurovision ou il terminera 11^ème, en 1973 c’est au festival de la chanson du Chili qu’il sera classé second et pour finir en 1974 il sera présent pour la 3^ème fois à l’Eurovision où il sera classé 4^ème avec la chanson « Celui qui reste, celui qui s’en va ».

Autre particularité de ce musicien interprète, la bande originale de film avec à son palmarès : le doublage de la voix de Georges Chakiris pour le film les « Demoiselles de Rochefort », la musique des films « L’étrangère »,  « Une fille nommée Amour », « Mon curé chez les Thaïlandaises » et « Mon curé chez les nudistes ». Sa chanson « Laisse-moi le temps » sera repris par les crooners anglo-saxons Paul Anka, Franck Sinatra.

Malgré ce palmarès que peu d’artistes peuvent revendiquer, il ne connaîtra pas la gloire, juste certaines personnes qui comme moi ont le souvenir de son nom.

La seule chanson dont je me souviens

Monty a plusieurs point commun avec Julio Iglesias, tous les deux sont né en 1943, tous les deux furent dans leur jeunesse footballeur, tous les deux furent chanteurs, mais un seul a eu une carrière internationale et ce n'est pas Monty, mais n'allons pas trop vite.

Né en février 1943, Monty de son vrai nom s'appelait Jacques Bulostin, fit une carrière qui commença à l'âge de 20 ans, avec un premier disque qui ne resta pas dans les annales, c'est à partir du titre "je suis fou", qu'il commença à faire parler de lui enchaînant, les Musicoramas et les premières parties de Claude François, mais c'est surtout pour l'hymne de l'équipe de foot de Saint-Etienne "Allez les verts", qu'il cartonnera, mais il fait d'autres cartons comme auteur-compositeur avec "le monde est gris, le monde est bleu" pour Charden, "petite fille de français moyen" pour Sheila, ainsi que des succès pour Dalida, Sylvie Vartan, France Gall, Dalida, Eddy Mitchell, avant de s'exiler pendant la vague disco aux States et faire des succès comme producteur.

Comme de bien entendu, il participe à la tournée Age tendre en 2014, peut-être que Patrick Sébastien l'invitera à ses "années bonheurs"

Ah ce qu'on est bien, hein Tintin

Guy Bontempelli était connu plus comme auteur pour les autres qu’interprète. Né en 1940 à Champigny sur Marne, c’est lors d' une visite de New York et d'assister à des comédies musicales que Guy décide de se lancer dans la chanson.

En 1965, il sort son premier disque, et obtient le prix de l’Académie Charles-Cros, mais écrit aussi des chansons pour Michèle Arnaud, Patachou, Catherine Sauvage, Jean-Claude Pasacal.

Sa discographie se fera rare, mais l’auteur continuera ses collaborations avec Bardot, Gréco, Dalida, Mireille Mathieu, Nana Mouskouri, Nicoletta, Aznavour et surtout Eric Charden et son épouse Christine Delaroche.

En 1975, en collaboration avec Eric Charden et Jean-Claude Petit pour les arrangements, il créé la comédie musicale Mayflower.

Ses plus célèbres succès sont : « 14 ans les Gauloises » par Charden, le thème du film « Colinot Trousse-Chemise », « Quand je vois passé un bateau », « Aranjuez, mon amour » par Richard Anthony, « Ne t’en fais pas » par Aznavour, « Pars » par Dalida, « Faites pas la guerre » par Juliette Gréco, « Ma jeunesse fout l’camp » par Françoise Hardy,  la chanson du feuilleton « l’Herbe noire »…

Il vient de décéder le 16 décembre 2014.

Né le 25 août 1932, dans l’Aube, enfance ballotée de ville en ville par les années de guerre, il se destine à être professeur d’éducation sportive, mais en écoutant Félix Leclerc en 1948, il bifurque vers la chanson , apprend à jouer de la guitare, du banjo et du ukulélé et compose ses premières chansons.

Après un passage obligatoire chez Mireille et son « petit conservatoire de la chanson », il se lance dans le grand bain grâce aux Frères Jacques, dont durant leur carrière ils reprendront une vingtaine de chansons.

À partir de l’année 1958, Ricet enregistre son premier disque « la servante du château » qui reçoit le prix de l’Académie Charles-Gros, et débute au cabaret « les 3 baudets » aux côtés de Gainsbourg, Haller, Devos, Béart et Brel.

Jusqu’à son décès en 2011, il continuera à se produire sur scène et faire des disques, basé sur les jeux de mots et calembours, il fut la voix du canard Saturnin et le narrateur de Barbapapa.

Ses plus grands succès sont « les Vacanciers », « Isabelle v’là l’printemps », « les spermatozoïdes », « Stanislas », et un titre prémonitoire « y’a plus de sous », il revendiquait l’appellation de chanteur fantaisiste.

Pierre Vassiliu pouvait se dire musicien du monde. Né en octobre 1937 en région parisienne, mis à la porte familiale à 15 ans, suite à « des bêtises » (ça ne rigolait pas à cette époque), il devient apprenti jockey, puis donne des leçons d’équitation tout en gratouillant sa guitare, chantant les chansons écrites par son frère Michel.

Armand, chanson réaliste et humoristique fut son premier succès, en 1962, puis vinrent Charlotte, Ivanohé et la femme du sergent qui fut censuré en raison de la guerre d’Algérie.

En 69, il sort son premier album « Amour, Amitié », ou il interprète des chansons plus tendres, plus mélancoliques, tout en gardant quelques morceaux d’humour.

Mais c’est en 1973 qu’il deviendra célèbre avec « qui c’est celui-là ? », version française de la chanson du brésilien Chico Buarque, « partido alto ».

Cette chanson écrite par Chico Buarque, était une chanson engagée contre la dictature qui sévissait au Brésil à cette époque, et mes ami(e)s brésiliens n’ont pas apprécié du tout qu’elle soit détournée en chanson burlesque.

À partir de ce succès, il poursuivra une carrière en dent de scie, créant un espace musical à Apt, puis voyagera et s’installera en 84 au Sénégal, mais fera son retour en France en 86, et reprendra les tournées et fera des albums musicalement métissés. Pierres précieuses sera son dernier album en 2003, avec des reprises, des  chansons aux couleurs africaines, cubaines, tout le soleil qu’il a pris dans ses bagages se retrouve là, de ses rencontres avec Femi Kuti, Company Segundo, Touré Kunda ou encore Susheela Raman.

En 2008, il fera la tournée d’Âge tendre et tête de bois avec Annie Cordy et Marcel Amont.

C’est à Mèze, qu’il décida de poser ses valises, non il n’était pas un play-boy, il ne payait pas de mine, juste une grosse moustache, des yeux polissons, oui il était heureux en buvant son pastis avec ses amis dans sa maison d'amour. 

 Nino Ferrer, de son vrai nom  Nino Agostino Arturo Maria Ferrari, est né en Italie en 1934, ses parents s’installeront à Paris à partir de 1947.

En même temps que ces études  d’archéologie et  d’ethnologie à la Sorbonne il se passionne pour la peinture, la gravure et la musique. Il fera un tour du monde en cargo et participera à quelques fouilles.

À son retour, il découvre le jazz, devient bassiste et accompagne Bill Coleman et Nancy Halloway au début des années 60. En 63 il enregistre son premier disque, avec un titre « c’est irréparable », qui fera le tour du monde en 91, grâce au film Talons Aiguilles d’Almodovar et la chanteuse Luz Casal qui interprète la chanson du film sous le titre Un ano de amor.

Mais c’est en 65 que le succès interviendra avec les chansons « Mirza » et « les cornichons », faut croire que l’époque voulait des chansons humoristiques.

Il s’installe en Italie de 67 à 70, devient animateur télé, Nino continue de sortir des chansons comme « le téléphon »,  en 71, pour son retour il nous offre un album plus rock « Metronomie », dont sortira un tube « la maison près de la fontaine » éclipsant le blues de « pour oublier qu’on s’est aimé ».

En 1975, il sort le single « le sud », écrite dans sa demeure coloniale de Rueil-Malmaison,  cette chanson fait référence à la Nouvelle-Calédonie où il passa son enfance. Il en vendra plus d’un million d’exemplaires, ce qui lui permettra d’acheter une propriété près de Montcuq qu’il équipe en studio d’enregistrement et sera ouverte à tous les amis et amis des amis.

Malheureusement,  les albums suivant connaitront des échecs, c’est grâce à une compilation mélangeant les titres phares et compositions plus rares, qu’il reviendra au-devant de la scène en 1990.

Il obtiendra la nationalité française en 1989  et pour fêter la Révolution française, il chantera «la Marseillaise » avec la chorale de Montcuq dans l’émission de Michel Drucker Champs-Élysées.

Le 13 août 1998, deux mois après le décès de sa mère, il se suicide dans un champ de blé.

Je vous invite à lire la biographie écrite par Christophe Conte et Joseph Ghosn « du noir au sud », publiée par les éditions n°1, qui vous fera découvrir un Nino Ferrer authentique, biographie nourri de témoignage de sa famille, de ses proches, des musiciens et des archives personnelles.

site officiel de Nino Ferrer : http://www.nino-ferrer.com/